Bien que nous retrouvions l’environnement militaire du premier volume, ce second tome de Bunker prend place dans un nouveau lieu avec Aleksi Stassik comme point de repère. L’auteur créée ainsi une rupture narrative bienvenue en changeant de contexte géographique (des hautes montagnes enneigées vers un désert aride) et en attirant notre attention sur des problématiques militaires qui nous sont plus proches (Guerre du Golfe, Afghanistan).
Ce changement de lieu permet la mise en perspective d’une lutte de pouvoir mettant en jeu des forces mystiques et surnaturelles. Le contexte géopolitique et la stratégie militaire sont plus soutenus que dans le premier volume et l’aspect fantastique ne perturbe pas la lecture. Bien que l’énigme surnaturelle soit plus explicite que dans le tome 1, les pièces du puzzle ne s’emboîtent pas nécessairement de manière simple et limpide.
Certains traits de personnages restent confus et discerner certains protagonistes reste parfois compliqué. Cependant dans leur globalité, les planches sont plus limpides et les relations des personnages moins alambiqués.
A la fin de ce tome, le mystère autour Aleksi Stassik et les phénomènes mystiques restent entiers. L’intrigue pousse à la curiosité et à l’ouverture du troisième volet.